Portrait Pierre-Yves Tigréat

Pierre-Yves Tigréat, responsable pédagogique prépa intégrée

Parce que les jeunes qui rejoignent notre école après le bac, vivent une année pleine de changements tant scolaires que personnels. Pierre-Yves Tigréat, responsable pédagogique de la prépa intégrée, les accompagne dans cette année de transition. Il s’intéresse autant à la réussite de leur parcours qu’à leur bien-être.

Votre rôle en tant que responsable pédagogique de la prépa intégrée ?

Pierre-Yves Tigréat, responsable pédagogique 1ière année

Pierre-Yves Tigréat, responsable pédagogique 1ière année

Je suis responsable pédagogique de la classe prépa intégrée.

Pourquoi ? Parce que la 1ière de classe préparatoire intégrée est une année qu’on pourrait appeler « année de transition » entre le secondaire et le supérieure, un peu à l’image du CP ou de la 6ième.

C’est une année pleine de « chamboulement » pour les étudiants : pour la plupart, c’est la 1ière fois qu’ils vont vivre loin de leur foyer familial et qu’ils vont devoir gérer non seulement leur scolarité mais aussi leur vie « de tous les jours ».

Aussi, mon rôle est d’assurer un lien aussi étroit que possible entre la formation qu’ils suivent à l’école et leur bien-être.

Vos motivations dans cette mission ?

La partie transmission des savoirs est pour moi très gratifiante.

Après 20 ans dans l’enseignement, j’avais besoin de prendre un peu de recul.  Quand on est happé par les cours, les corrections de copies, on n’a pas toujours le temps de s’arrêter sur la dimension humaine de la pédagogie.

Cette mission d’accompagnement des étudiants, ingénieurs en devenir, comporte inévitablement cette dimension que j’apprécie tout particulièrement.

C’est parfois émotionnellement assez dur suivant les situations personnelles de certains étudiants mais il y a une règle que je cherche toujours à suivre, c’est l’équité dans la formation. Je pense que c’est le seul moyen pour que les étudiants comprennent les décisions prises et aussi le seul moyen de ne pas perdre pieds quand je les prends.

Envie d’aller plus loin ?

La situation pandémique actuelle nous montre que l’enseignement en présentiel n’est pas une obligation. Les nombreuses discussions entre enseignants laissent entrevoir qu’il est temps de revoir nos formats pédagogiques en profondeur ainsi que nos méthodes d’évaluation.

Nous avons déjà œuvré dans ce sens à l’école :

  1. en limitant par exemple la durée des cours magistraux en amphithéâtre,
  2. en proposant des séances de tutorat avec les étudiants (format plus interactif qu’un cours classique)
  3. ou encore en évaluant les manipulations de travaux pratiques sur un axe savoir-faire savoir-être plus que sur celui des connaissances.

Les connaissances de bases notamment en mathématiques, physiques et par la force des choses en chimie restent indispensables à l’ingénieur chimiste. Mais avec l’évolution de plus en plus rapide du monde et donc des industries, l’augmentation vertigineuse des flux d’informations, les enjeux climatiques de plus en plus prégnants, c’est un peu comme s’il devait faire face en permanence à des effets « papillons ». Et cela demande une connaissance du monde et une ouverture sur celui-ci qui à mon sens rebattent les cartes de l’enseignement.

L’humain doit donc être le centre de nos préoccupations.

En off, vous êtes plutôt

Du matin ou du soir ? J’ai toujours été du soir, voire de la nuit… peut-être parce que le calme de la nuit me permet de me concentrer sur l’essentiel

Sport digital ou physique ? J’ai été sport « physique » mais je pense par facilité cela est devenu digital

Thé ou café ? Café le matin et de moins en moins après. Mais comme évoqué précédemment, je ne suis pas du matin alors sans ce café, inutile de venir me parler, je « n’enregistrerai » pas  et cela se verrait de toute façon!